Vendredi 13 octobre, deux classes de 4e ont pris le bus en direction de la Vallée de Ste-Marie-aux-Mines, à la rencontre du « monde ancien ».
Le premier arrêt nous déposa au cœur de la nature, sous un ciel azuréen et dans l’or de l’automne. Quelques pas dans les feuilles mortes et les portes de la ferme d’Aurore Antzenberger s’ouvrirent devant nous. Outre un élevage d’escargots (à propos, savez-vous comment on appelle cette activité ? L’héliciculture), qui attire de plus en plus de gourmands et de gourmets, la ferme abrite des chèvres angoras. Cette activité pastorale qui remonte à l’antiquité fit pétiller les yeux de certains élèves. Les chèvres sont si petites et leur poil si doux : ne dirait-on pas des peluches ? Mais l’attendrissement et les souvenirs d’enfance laissèrent vite la place à l’étonnement, la curiosité et l’estime, quand Aurore nous dévoila les différentes étapes de son travail, auprès de ces caprins originaires du Cachemire et du Tibet avant d’être introduits en Turquie. Ces animaux, de petite taille, donnent une laine chaude et légère, le mohair. La visite s’acheva sur la promesse de se lancer dans la confection d’un snood avec ce mohair.
Après avoir découvert, grâce à Aurore, quelques valeurs du passé, dont la patience, la lenteur, le travail manuel, nous reprîmes le bus en direction d’un autre domaine du « monde ancien » : la mine. En effet, quelques minutes plus tard, nous arrivâmes à Tellure, lieu-musée situé sur le site d’une ancienne mine d’argent.
L’enthousiasme fut collectif : revêtir une cape et coiffer un casque muni de lampes frontales pour se glisser dans les galeries minières obscures et humides du XVIe siècle nous firent frissonner. Comment ne pas se découvrir une âme d’aventurier dans ce labyrinthe de terre et d’eau ? Combien d’yeux fixèrent les murs de gneiss, les failles et les miroirs de failles dans l’espoir de découvrir encore un reflet d’argent ou une coulée de quartz ?
Au sortir de la mine, le voyage dans le « monde ancien » se poursuivait, grâce à un parcours biographique au sein d’un cinéma circulaire, d’un musée et d’un théâtre optique. Nous partîmes ainsi sur les traces de Vito Contarini, un jeune italien originaire de Venise, apprenti orfèvre, qui vint à Ste-Marie-aux-Mines en 1560 et y acheta une concession minière. En effet, le lieu se situe dans une zone de failles et de fractures, ce qui en fait un lieu riche en métal et minéraux, susceptible d’attirer de nombreux aventuriers. Le parcours nous permit de partager ses espoirs et ses déceptions, mais aussi de découvrir la vie des mineurs et leur métier.
Nous retrouvâmes le monde moderne, avec plaisir, mais ce voyage dans le « monde ancien » avait réveillé en nous des rêves du passé.
Mmes Blondé, Hertzog, Ménétré et M. Birkel