Si nous considérons que l’école a pour mission de cultiver l’esprit critique grâce à l’acquisition de connaissances et au partage de compétences entre pairs, il est important de noter qu’elle est parfois un lieu protégé où la réalité peut être évoquée de manière décontextualisée.
Dans le but de rompre avec le modèle pédagogique traditionnel, une demi-journée d’immersion a été proposée aux 26 élèves de Terminale ST2S, le lundi 25 septembre pour le groupe B et le jeudi 28 septembre pour le groupe A.
Interrogés sur le vécu de cette expérience, les jeunes sont nombreux à la qualifier de « surprenante, captivante, étonnante, incroyable ». Cette réaction de surprise est probablement liée à leur intérêt et à la joie qu’ils ont ressentis en découvrant et apprenant dans un environnement qu’ils ont qualifié de : « accueillant », « positif », « enrichissant », « émouvant ».
Cette émotion ne pourrait-elle pas être la clé pour susciter une réflexion sur les politiques sanitaires et sociales et sur leur impact sur les populations ? Les témoignages des élèves ont également révélé des sentiments tels que la compassion et la tristesse, ainsi qu’une grande admiration pour les qualités des professionnels qu’ils ont côtoyés telles que la bienveillance, la solidarité, la patience, la volonté, l’échange et la compréhension.
Lors d’une présentation en classe, les quatre élèves accueillis à l’association Sahel Vert ont prononcé des paroles révélatrices : « Ils n’ont rien, et pourtant ils sont capables de créer tant de choses avec si peu ! ». Ne s’agit-il pas d’un message puissant qui souligne la nécessité pour l’école de s’ouvrir davantage pour favoriser l’innovation ? La prise de conscience de la diversité des possibilités et des choix pourrait-elle aider les individus à se développer différemment et à contribuer à la construction d’une humanité basée sur la paix et l’amour ?
Amélie QUINTANA
