C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Mme Nathalie Prunier, Adjointe au Maire en charge de la solidarité, des personnes âgées et du handicap, et Mme Ghio, Cheffe de service du CCAS, sont intervenues au lycée technologique, le mercredi 15 mars 2023, pour présenter leurs fonctions et missions. Après une présentation de l’organisation administrative et financière, les actions menées par les différents pôles ont été décrites.
À partir d’exemples concrets, ont été énoncées les aides locales et administratives qui permettent de subvenir aux besoins fondamentaux (alimentation, logement, énergie, transport, aide à la personne...) des colmariens. Le CCAS agit en urgence mais a pour volonté aussi d’ouvrir des droits durablement pour permettre aux individus de s’émanciper de leur difficulté et de retrouver leur dignité et leur capacité d’agir. Néanmoins, c’est avec l’accord de la personne que les démarches peuvent progresser, précise Mme Ghio. Mme Prunier témoigne : « Très peu de SDF sont sans hébergement et ils le sont de leur propre volonté car un hébergement leur a été proposé ». Les mesures d’accompagnement des personnes sans domicile stable sont expliquées et notamment la domiciliation. Par la description de l’organisation de boites aux lettres sous forme de numéros, nous abordons la notion concrète du respect de la confidentialité qui est au cœur des métiers du social. Ensuite, au travers de la présentation du pôle lié à l’accompagnement des bénéficiaires du RSA, nous comprenons l’articulation de l’action des différents accompagnements sociaux qui convergent vers la même volonté : mobiliser les compétences de l’usager que ce soit au travers d’une activité bénévole, de soins destinés à le libérer d’une addiction ou d’une insertion vers un emploi durable. Lever le déni, susciter le sens de l’engagement et la responsabilisation de la personne accompagnée sont les priorités des travailleurs sociaux qui œuvrent de manière coordonnée et complémentaire au côté des personnes dont les aptitudes sont valorisées. Une collaboration étroite avec la Collectivité européenne d’Alsace ainsi qu’avec une myriade d’associations démontre la nécessité d’utiliser des outils de communication et de planification connus et reconnus par chacun pour leur efficacité. Par exemple, illustre Mme Ghio, lors d’une problématique liée au logement, l’ensemble des leviers sont actionnés pour éviter à une famille d’être expulsée brutalement par la force publique. Les personnes concernées cumulent souvent de bien nombreuses difficultés : problèmes de santé mentale, d’addictions, désinsertion sociale et professionnelle, difficultés liées à la parentalité, ... Le partenariat est donc indispensable. Les acteurs se retrouvent lors de conseils comme le CLSM (Conseil Local en Santé Mentale) ou au travers de la réalisation de projets collectifs ponctuels tel que le forum de la santé mentale. Les intervenantes terminent leur exposé sur l’importance de faire évoluer l’action sociale avec les préoccupations sociétales. Elles nous présentent des ateliers animés par un opérateur pour lutter contre la fracture numérique ou encore le site « Soliguide.fr » qui regroupe les structures mobilisées autour des besoins fondamentaux tels que manger, se soigner, se doucher, s’habiller, être accompagné, se former. Les mots entendus résonnent à nos oreilles comme un appel à être solidaires et unis face à toute forme d’atteinte à la dignité humaine que l’on soit mobilisé en tant que professionnel ou citoyen.
Amélie QUINTANA
