Au-delà de l’intérêt historique de la vie et du développement du Collège épiscopal Saint André, quelques réflexions plus générales s’en dégagent.
La première considération est celle de l’investissement lourd qu’ont exigé la fondation et le développement du Collège en un siècle et demi. Éduquer, instruire, requiert que l’on dispose de locaux pour y habiter, pour enseigner, pour permettre à une communauté de jeunes d’y vivre, de se recréer, de prier.
Éduquer n’est pas œuvre purement spirituelle. Or, à chaque époque, des ressources ont été trouvées, venant de particuliers, de l’Église d’Alsace, pour fournir cet investissement lourd qui reste indispensable encore aujourd’hui, même si les sources de financement ont changé et se sont diversifiées.
Mais je pense également à un autre type d’investissement : l’investissement humain. Jamais le Collège n’aurait pu exister, se développer, sans des personnalités comme l’abbé Martin en 1852, ou l’abbé Schmitt en 1928, et sans des équipes de professeurs et de pédagogues dévoués quasiment corps et âme à leur établissement. Aucune œuvre d’éducation durable ne se fait sans cet investissement humain.
Si le Collège Saint André a une telle réputation, n’est-ce pas dû en grande partie à la qualité de ses équipes éducatives, aujourd’hui comme hier ?
Une autre réflexion qui s’en dégage est celle de la nécessaire adaptation aux évolutions de la société. Que de changements entre les classes du Collège en 1852 ou 1856 et la diversité
des programmes proposés aujourd’hui !
Rester fidèle à un projet éducatif ne signifie pas transmettre les mêmes connaissances ou appliquer telles quelles, à travers les décennies, les mêmes méthodes pédagogiques. Le Collège a su s’adapter aux temps d‘aujourd’hui, tout en gardant son idéal de formation de l’homme et du chrétien.
Les dernières pages de ce travail évoquent précisément le Collège Saint André aujourd’hui : un établissement florissant d’environ 1 450 élèves, un enseignement diversifié en de multiples sections, un corps enseignant de 125 professeurs.
Que de chemin parcouru en 150 ans !